Produits à recevoir
Les produits à recevoir sont aussi connus sont le nom de facture à établir, et pourtant si ces deux écritures sont construites sur le même modèle elles ne concernent pas les mêmes catégories de créanciers.
Comment ne pas confondre Produits à recevoir et Factures à établir ? Ces deux écritures suivent en effet les mêmes objectifs à la clôture : ajouter un produit dans le compte de résultat.
Différence entre Produits à recevoir et Factures à établir
On ne peut parler de Facture à établir que dans le cadre d’une relation commerciale avec un client :
– l’entreprise a matériellement effectué une vente (elle a livré ses marchandises ou effectué un service),
– mais la facture correspondante n’a pas encore été établie par le service comptable à la date de clôture,
– aussi on ajoute comptablement cette vente dans la comptabilité par une écriture d’ajustement.
Cette écriture est bien une facture à établir durant l’exercice suivant. C’est le cas le plus fréquent.
Aussi, quels autres produits pourraient ainsi rester en attente à la clôture ? Des produits attendus de l’État par exemple. C’est un cas très fréquent finalement lorsque l’entreprise doit percevoir une aide de l’Etat, ou des caisses de cotisations sociales, car les délais de versement de ces aides sont généralement très longs. A la clôture, un produit est donc attendu mais n’a pas été versé : il s’agit là d’un produit à recevoir.
Écritures de produits à recevoir
Comme les factures à établir, les produits à recevoir se comptabilisent à la clôture pour être extournés dès le 1er jour de l’exercice suivant. Ainsi, le produit :
– apparaît dans les comptes de clôture,
– ne figure pas dans les comptes de l’exercice suivant.
Écriture d’un produit à recevoir à la clôture
On prend pour exemple une entreprise qui doit percevoir une subvention suite à un investissement durant l’exercice 2014, subvention qui n’a pas encore été reçue au 31 décembre 2014.
Il n’y a pas de TVA collectée sur cette subvention.
Journal | Numéro pièce | Date pièce | Numéro compte | Libellé du compte | Libellé de l’écriture | Débit | Crédit |
OD | PAR | 31/12/2014 | 740000 | Subvention | Subvention ANIL F. Durd. 12/07/14 | 3.500,00 | |
OD | PAR | 31/12/2014 | 448700 | Etat Produit à recevoir | Subvention ANIL F. Durd. 12/07/14 | 3.500,00 |
Annulation du produit à recevoir
Dans le même journal d’OD (opérations diverses) est annulée l’écriture sur l’exercice suivant. Ainsi, le solde du compte de régularisation n°4487 de produits à recevoir redevient nul au début de cet exercice suivant. Il n’aura donc été débité que le temps de la clôture au 31 décembre 2014.
Journal | Numéro pièce | Date pièce | Numéro compte | Libellé du compte | Libellé de l’écriture | Débit | Crédit |
OD | ANNUL PAR | 01/01/2014 | 740000 | Subvention | Annul Subvention ANIL F. Durd. 12/07/14 | 3.500,00 | |
OD | ANNUL PAR | 01/01/2014 | 448700 | Etat Produit à recevoir | Annul Subvention ANIL F. Durd. 12/07/14 | 3.500,00 |
Écriture de la subvention reçue
Lorsque le produit attendu est perçu, il est comptabilisé normalement, sans tenir compte des écritures de clôture précédentes.
Ici, la subvention reçu est un produit enregistré directement dans le journal de banque de l’entreprise.
Journal | Numéro pièce | Date pièce | Numéro compte | Libellé du compte | Libellé de l’écriture | Débit | Crédit |
BANQUE | 0312 | 27/03/2015 | 512000 | Banque | Subvention ANIL | 3.500,00 | |
BANQUE | 0312 | 27/03/2015 | 740000 | Subvention | Subvention ANIL | 3.500,00 |
Compte de produit dans le grand-livre
Pour souligner l’incidence de cette écriture de produit à recevoir, on édite le grand-livre et le compte de produit n°74 Subvention :
740000 | Subvention | ||||
n°pièce | date pièce | libellé de l’écriture | débit | crédit | solde |
PAR | 31/12/2014 | Subvention ANIL F. Durd. 12/07/14 | 3.500,00 | - 3.500,00 | |
ANNUL PAR | 01/01/2015 | Annul Subvention ANIL F. Durd. 12/07/14 | 3.500,00 | 0,00 | |
02008 | 08/02/2015 | Subvention ANIL | 3.500,00 | - 3.500,00 | |
TOTAL | 3.500,00 | - 7.000,00 | - 3.500,00 |
Au total, on constate bien :
– en 2014, un produit de 3.500 euros et donc une augmentation du résultat,
– en 2015, la comptabilisation du produit réel étant annulé par la contrepassation de l’écriture de produit à recevoir, le résultat n’est pas modifié par cette subvention déjà comptabilisée au titre de l’exercice précédent.
La définition d’un produit à recevoir (PAR) passe par la distinction entre PAR et Facture à établir (FAR). En revanche, l’écriture de PAR est la même que celle des FAR, par la comptabilisation d’un produit en attente à la clôture.
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