Il arrive fréquemment qu’à la clôture on constate des erreurs de quelques centimes dans les comptes. Ces écarts sont à solder par un compte réservé à ces ajustements.

Exemple d’erreurs de quelques centimes

Les erreurs de centimes peuvent provenir d’un écart entre une facture et le règlement correspondant :
– un client oublie de payer les centimes lors qu’un règlement par chèque,
– on commet une erreur de centimes sur un règlement fournisseur,
– parfois encore la banque traite un chèque avec un écart de centimes,
– la déclaration de la TVA pose des problèmes d’arrondis qui entraînent systématiquement des écarts de centimes dans les comptes de TVA.

L’autre situation fréquemment rencontrée est une inversion de chiffres. Si l’inversion entraîne un écart important, une régularisation peut être demandée pour corriger cette erreur. Mais si l’inversion n’entraîne qu’une perte ou un gain négligeable, c’est comptablement que l’erreur sera enregistrée.

Par exemple, un fournisseur a réglé une facture d’un montant de 281,37 euros par un chèque d’un montant de 281,73 euros.

Suite d’écritures aboutissant à un compte non soldé

A la clôture, on constate dans notre exemple précédent un compte fournisseur non soldé, dans la mesure où la facturation et le règlement ne se compensent pas exactement.

Ecriture facture fournisseur

L’écriture d’achat initiale est la suivante :

Ecriture chèque du fournisseur

Le chèque du règlement fournisseur est comptabilisé dans le journal de banque à partir du talon de chèque.

Compte fournisseur au grand livre

Si l’on édite le grand-livre de l’exercice, le compte n°401127 de ce fournisseur (car un compte spécifique est crée dans cette comptabilité pour chaque fournisseur récurrent) indiquera :

Le solde du compte fournisseur est débiteur à la clôture de 0,36 euro.

Solder les comptes de bilan

A la clôture d’un exercice, il ne s’agit évidemment pas de solder tous les comptes de bilan qui indiquent les créances et dettes de l’entreprise à cette date. En revanche, il est souhaitable de solder les écarts de centimes dans ces comptes pour rendre le bilan plus lisible.

Dans notre exemple, le compte fournisseur n°401127 doit être soldé. Ce compte est débiteur de 36 centimes, l’écriture de correction doit donc mouvementer ce compte fournisseur au crédit.

Comptes 658 et 758

En conclusion, les écarts de gestion courante sont à comptabiliser en utilisant les comptes spécifiques :
– 658 : charges de gestion courante,
– 758 : produits de gestion courante.

Si l’on reprend le début de cette page, sans la démonstration de l’ensemble des écritures, on peut plus simplement raisonner de la façon suivante :

– Notre règlement fournisseur était supérieur à sa facture.
– On a trop versé au fournisseur.
– C’est une perte pour l’entreprise (charge de gestion courante, donc au débit du compte 658).

Dans le cas contraire, lorsque l’ajustement entraîne un gain financier de quelques centimes, c’est le compte de produit n° 758 qui est utilisé au crédit.